Comment être bien informés sur les guerres qui déchirent des peuples en 2024 ? Les médias en parlent-ils trop ? Quid des fake news ou de la propagande ? Comment les journalistes font-ils leur travail, ici, et sur place ?
C’est à ces questions que Pierre Mousset, journaliste aux Autres Possibles, a tenté de répondre auprès des classes de 3ème, en s’appuyant sur plusieurs exemples de guerres contemporaines, dont le conflit entre Israël et le Hamas, et celui qui oppose l’Ukraine à la Russie.
Les jeunes ont été invités à se positionner sur une ligne dans la salle, selon leur degré d’information pour chaque conflit. Un échange a lieu ensuite, pour déterminer les raisons de ce manque ou de cet excès d’information : caractère malheureusement routinier de certains faits de guerre, lacunes au sujet du passé des régions en guerre, etc. Les élèves ont par ailleurs constaté qu’ils étaient mieux informés sur le conflit entre la Russie et l’Ukraine, et ont recherché des explications : ils connaissent le nom des dirigeants des deux pays, l’Ukraine est une porte d’entrée en Europe, etc.
Après avoir défini avec les jeunes ce qu’est une information, M Mousset a en outre élucidé les notions de fake news et de propagande, en s’appuyant sur des exemples pris dans les deux guerres mentionnées ci-dessus.
Enfin l’activité particulièrement risquée des reporters de guerre a été abordée, qu’ils aient recours à des fixeurs ou qu’ils soient « embedded ». M. Mousset a appris aux adolescents que 85 journalistes étaient décédés depuis le 7 octobre, date du début du conflit entre Israël et le Hamas. Ce temps d’information s’est achevé par un jeu, à partir de photographies prises sur des zones de guerre. Les élèves ont circulé dans la salle de classe pour associer son auteur et son contexte à chaque cliché.
Une intervention d’Education aux Médias et à l’Information particulièrement bienvenue auprès des jeunes, et qui pourrait les amener à varier leurs pratiques informationnelles et à aiguiser leur réflexion sur l’actualité.